Dans l’Union européenne, selon l’OMS, de tous les agents pathogènes présents dans l’eau, « les bactéries du genre Legionella sont celles qui font peser le plus lourd fardeau sur la santé ». Les maladies résultant d’une infection par ces bactéries sont appelées légionelloses : elles présentent plusieurs formes de morbidité, dont la plus grave est la pneumonie à Legionella pneumophila, qui a un taux de mortalité élevé.
Ces bactéries vivent et prolifèrent dans les milieux aquatiques naturels et peuvent facilement passer dans l’eau courante du réseau urbain et dans les systèmes d’eau des bâtiments, des piscines et des fontaines. La présence de Legionella dans les canalisations n’indique pas une mauvaise gestion du système car elle fait partie de la population microbienne normale des canalisations d’eau : dans une étude récente utilisant des techniques moléculaires modernes très sensibles, du matériel génétique de Legionella a été trouvé dans 50 % des échantillons d’eau froide.
La contagion
La contagion se fait chez l’homme par voie respiratoire, par inhalation ou, rarement, par aspiration, alors que par ingestion ou par contact, même sur une peau lésée, il n’y a pas de danger et les sources d’infection sont représentées par tous les éléments terminaux des canalisations d’eau chaude qui peuvent générer, sous pression, un minuscule aérosol aqueux capable d’atteindre les alvéoles pulmonaires. sous pression, un minuscule aérosol aqueux capable d’atteindre les alvéoles pulmonaires (il s’agit des diffuseurs ou « pommeaux de douche », des robinets à limiteur de débit, des bains à remous, des nébuliseurs et des systèmes d’humidification, des tours de refroidissement des climatiseurs, etc.) .).
Il est évident que pour que ce danger existe, il faut que des colonies bactériennes se soient formées dans le réseau d’eau, ce qui se produit principalement en raison de la stagnation de l’eau, dans les vieux filtres, dans les conduites mortes, dans les joints présentant des aspérités ou lorsqu’il y a des dépôts de calcaire sur lesquels se forme un biofilm qui alimente la prolifération.
En outre, la Legionella est résistante au chlore, aux concentrations normalement utilisées pour l’eau potable, et prolifère en stagnant dans de l’eau chaude entre 25 et 50 °C.
Traitements des eaux potables
En ce qui concerne l’eau fournie par les systèmes de traitement de leaux potable , tant l’osmose inverse que la microfiltration ou encore l’ultrafiltration constituent une barrière de protection valable contre la contamination : la bactérie, en effet, a la forme d’un bâtonnet et mesure de 0,3 à 0,9 µm de diamètre et de 1,5 à 5 µm de longueur. Pour cette raison, et compte tenu du fait que l’eau fournie par les stations d’épuration est principalement utilisée pour la boisson et d’autres usages alimentaires, le risque de contamination par Legionella est très faible et la réglementation ne prévoit pas sa détection dans les analyses de routine qui sont effectuées sur l’eau traitée. Il convient d’ailleurs de souligner que la recherche d’une contamination par Legionella dans un réseau d’eau relève d’une procédure analytique relativement simple, réalisée aujourd’hui par la quasi-totalité des laboratoires de chimie de l’environnement. En revanche, la recherche de l’espèce pneumophila nécessite du matériel, du professionnalisme et des coûts très élevés